Qu’elles soient joyeuses ou tragiques, visibles ou non, les ruptures rythment notre existence, nous transforment, nous remettent profondément en question.
Comment conjuguer ces « bifurcations » de nos vies que sont les ruptures avec l’idée de notre identité, une et constante ? Nous révèlent-elles la multiplicité de nos identités possibles, ou le fait que nous nous affirmions progressivement, au fur et à mesure de ces « accidents » de la vie ? Nous épurent-elles ou nous démolissent-elles ?
Pour la philosophe Claire Marin, la définition de notre être est tout autant dans nos sorties de route que dans nos lignes droites, dans les accrocs au contrat que dans le contrat lui-même. Naissances ou deuils, séparation ou nouvel amour, besoins d’ailleurs : nos oscillations, nos vacillements fragilisent nos représentations, ébranlent nos certitudes, certes. Mais ils soulignent aussi fondamentalement la place de l’imprévisible, et questionnent notre capacité à supporter l’incertitude, à composer avec la catastrophe et, en les surmontant, à parfois démarrer une nouvelle vie.
Éditeur original : L’Observatoire (acheter sur Amazon)
Critiques
- La philosophe Claire Marin pose un regard juste sur ces blessures peu reconnues.
La Croix n° 41433, France Lebreton, 19 juin 2019 - […] il n’est pas ici question de réconfort ou de résilience à tout prix. […] C’est de la philo, pas du développement personnel. Pas de conduite à tenir, pas de mode d’emploi ni forcément de lumière au bout du tunnel. On réfléchit ensemble, entre êtres humains sensibles et intelligents. Quel soulagement.
Elle n° 3829, Dorothée Werner, 10 mai 2019 - Rupture(s) […] a ceci de remarquable qu’il allie le souple du roseau et le raide du chêne, l’empathie et l’inespoir, une plume raisonnable et une sourde révolte.
Philosophie magazine, Catherine Portevin, 27 mars 2019 - […] Claire Marin s’intéresse de près à ces séparations qui, pour certains, sont des tremblements de terre […] la professeure de philosophie montre avec empathie les dégâts sur les êtres quittés, les « rompus » […]
Le Temps, Marie-Pierre Genecand, 12 avril 2019 - […] c’est là que le livre Rupture(s) (Editions de l’Observatoire) de Claire Marin fait du bien. D’abord, elle ose dire que cela fait mal. Vraiment mal. Elle laisse une place à la violence du manque, à cette mécanique implacable, qui dit en creux combien le sujet se construit dans la relation, dans l’échange, dans l’amour.
Libération n° 11775, Noémie Rousseau, 10 avril 2019
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