Littérature

Laurent Gaudé, Salina

Laurent Gaudé, Salina

Qui dira l’histoire de Salina, la mère aux trois fils, la femme aux trois exils, l’enfant abandonnée aux larmes de sel ? Elle fut recueillie par Mamambala et élevée comme sa fille dans un clan qui jamais ne la vit autrement qu’étrangère et qui voulut la soumettre. Au soir de son existence, c’est son dernier fils qui raconte ce qu’elle a été, afin que la mort lui offre le repos que la vie lui a défendu, afin que le récit devienne légende.

Renouant avec la veine mythique et archaïque de La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé écrit la geste douloureuse d’une héroïne lumineuse, puissante et sauvage, qui prit l’amour pour un dû et la vengeance pour une raison de vivre.

Éditeur original : Actes Sud

Critiques

  • Le dixième roman de Laurent Gaudé a la pureté toute simple des tragédies antiques, surchauffées par la hargne incendiaire d’une pétroleuse. En pointillé, il rappelle que les défunts ne continuent d’exister que si l’on s’en souvient.
    L’Express n° 3511, sandra Benedetti, 17 octobre 2018
  • En dix chapitres qui sont autant de tableaux, transcendant l’amour et la vengeance par un verbe des plus puissants, Laurent Gaudé fait de ce récit un mausolée. […] D’ailleurs, ce roman est une sorte de suite à une pièce écrite par… l’auteur lui-même et intitulée Salina (2003) ! Un écho augmenté, largement amplifié et sublimé.
    Lire n° 469, Hubert Artus, octobre 2018
  • Un roman de rage, de poussière et de cris, trop court, si fort ; une anatomie de la vengeance homérique bâtie par un crack du conte et de la fable.
    Le Point n° 2415, Marine de Tilly, 13 décembre 2018
  • Comme toute tragédie, Salina est le livre de la violence que l’on sème et que l’on se fait. Mais ce qui emporte le cœur est tout ce qui se dit autour de la puissance du récit, des traces qu’on laisse : une vie n’existe que si l’on trouve les mots pour la raconter.
    Le Figaro n° 23103, Mohammed Aïssaoui, 22 novembre 2018
  • La sincérité de Gaudé n’est pas mise en cause. L’élan qu’il imprime à son texte en témoigne. Mais il ne parvient pas à mettre en œuvre la prose ascétique idéale qu’il vise.
    Libération n° 11631, Claire Devarrieux, 20 et 21 octobre 2018

Comment here