Littérature

Nathacha Appanah, Le ciel par-dessus le toit

Nathacha Appanah, Le ciel par dessus le toit

« Sa mère et sa sœur savent que Loup dort en prison, même si le mot juste c’est maison d’arrêt mais qu’est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec œilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu’entre les murs. Elles imaginent ce que c’est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là. »

Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d’éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l’écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d’un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames.

Éditeur original : Gallimard

Critiques

  • Nathacha Appanah signe un roman troublant sur la famille – dans la lignée de La Noce d’Anna et d’En attendant demain –, dont l’écriture se lit comme le tissage de toutes les voix de ses personnages, et dont l’espace et le temps, fugitifs, se déplacent sans cesse entre les lieux et les époques, les angoisses et les rêveries, capturant la réalité de toute vie.
    Lire n° 477, juillet-août 2019
  • Un récit ténu qui enfle ou se contracte au fil des méandres et des rapides de trois existences. Une plume légère, colorée, empathique, compréhensive, inquiète, jamais agressive. Un roman plongé dans les marges de la société, dans les silences qui pèsent trop lourd, au plus près de vies au bord de la survie. […] Son récit se lit comme on regarde passer un nuage en découvrant à sa suite un ciel menaçant.
    La Croix, Jean-Christophe Ploquin, 22 août 2019
  • Avec son écriture où grâce et ironie cohabitent, Nathacha Appanah trace le chemin escarpé vers une possible réconciliation de ses protagonistes accablés sous le poids des émotions contradictoires et des souvenirs des traumatismes anciens.
    RFI, Tirthankar Chanda, 22 août 2019
  • Nimbé d’une noirceur et d’une poésie rare, le nouveau roman de Nathacha Appanah est un chant lancinant qui marque durablement.
    Les Échos Week-end n° 23017, Alexandre Fillon, 23 août 2019
  • Porté par une écriture d’orfèvre […]. Illuminé par cette héroïne à la fois punk et antique, le nouveau roman de Nathacha Appanah progresse par blocs d’émotions et de rêveries. Et infuse en nous, puissamment.
    Le Monde, Gladys Marivat, 5 septembre 2019
  • Ce roman de Nathacha Appanah est une fable poignante sur l’enfermement et sur l’espérance. À mots rares, à mots justes, elle raconte des vies entravées et des lignes de fuite. Des douleurs cadenassées qu’un cri libère, des instants de courage fou, des hoquets du cœur. C’est triste et doux. Saisissant. Envoûtant.
    Le Monde n° 23250, Xavier Houssin, 11 octobre 2019
  • Nathacha Appanah construit son roman comme une variation à trois voix, qui courent comme le flux des pensées de ses trois personnages, à la manière de la romancière anglaise Virginia Woolf. Et même si l’utilisation de la troisième personne place le lecteur en léger surplomb, l’écriture organique de la romancière […] nous entraîne comme une bande-son dans les sentiments les plus intimes des personnages. Un roman que l’on lit d’une traite, avec beaucoup de plaisir.
    France TV Info, Laurence Houot, 23 août 2019
  • Une écriture magnifique et une histoire émouvante. C’est ce que nous réserve le tout nouveau Nathacha Appanah […]. Même s’il n’est pas bien épais, c’est, à ce jour, l’un des livres de la rentrée qui nous a le plus marqués.
    Le Journal de Montréal, Karine Vilder, 7 septembre 2019
  • « Le Ciel par-dessus le toit » est composé de tableaux comme des moments de vie, des microportraits, des pensées captés sur le vif sans chronologie […]. Sur la forme, aussi, le roman de Nathacha Appanah apporte un souffle différent et fort.
    Le Figaro n° 23351, Mohammed Aïssaoui, 12 septembre 2019
  • Avec son titre emprunté à un vers écrit en prison par Verlaine, « Le Ciel par-dessus le toit » est un roman social sans sociologie, mais plein d’humanité. Et même, souvent, de poésie.
    L’Obs, Grégoire Leménager, 13 décembre 2019
  • Dans ce nouveau livre, ce conte d’une beauté grave, elle reprend souvent le terme « chatoyant » tout en parlant d’intranquillité. Elle convoque les poètes, Verlaine et Rimbaud, pour faire entrer la douceur et la rondeur dans un monde plein de heurts et de conflits.
    Telerama n° 3638, Christine Ferniot, 2 octobre 2019, TTT

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