Littérature

Valentine Goby, Murène

Valentine Goby, Murène

Hiver 1956. Dans les Ardennes, François, un jeune homme de vingt-deux ans, s’enfonce dans la neige, marche vers les bois à la recherche d’un village. Croisant une voie ferrée qui semble désaffectée, il grimpe sur un wagon oublié… Quelques heures plus tard une enfant découvre François à demi mort – corps en étoile dans la poudreuse, en partie calciné.
Quel sera le destin de ce blessé dont les médecins pensent qu’il ne survivra pas ? À quelle épreuve son corps sera-t-il soumis ? Qu’adviendra-t-il de ses souvenirs, de son chemin de vie alors que ses moindres gestes sont à réinventer, qu’il faut passer du refus de soi au désir de poursuivre ?

« Murène » s’inscrit dans cette part d’humanité où naît la résilience, ce champ des possibilités humaines qui devient, malgré les contraintes de l’époque – les limites de la chirurgie, le peu de ressources dans l’appareillage des grands blessés –, une promesse d’échappées. Car bien au-delà d’une histoire de malchance, ce roman est celui d’une métamorphose qui nous entraîne, solaire, vers l’émergence du handisport et jusqu’aux Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.

Éditeur original : Actes Sud

Prix Sport Scriptum 2019

Critiques

  • La talentueuse Valentine Goby dresse le portrait d’une victime qui tombe et trébuche, mais qui se relèvera grâce à une discipline, nouvelle à l’époque, la natation pour les handicapés. […] Un texte d’une rare intensité et d’une belle humanité sur la chute d’un homme et son chemin vers la lumière.
    Psychologies n° 401, Ariane Bois, septembre 2019
  • Le plus frappant reste la capacité de son écriture, à nous tenir en apnée au bout de ses mots. On retient son émotion, dans l’attente d’une prochaine respiration.
    France Inter, Christine Siméone, 21 août 2019
  • L’écriture très imagée de Valentine Goby sert ce roman à la perfection. Ses mots, sonores, frappent, impriment l’esprit en rythme, au fur et à mesure qu’ils défilent devant vos yeux.
    La Croix n° 41535, Loup Besmond de Senneville, 17 octobre 2019
  • Ce qui fascine dans le treizième roman de Valentine Goby, c’est que son écriture sublime, transforme un drame atroce en un livre extraordinaire.
    Femme actuelle, Amélie Cordonnier, 17 mars 2020
  • Ce sont les débuts du handisport – les premiers Jeux Paralympiques seront organisés à Rome en 1960 – que raconte ainsi Valentine Goby d’une écriture tour à tour chirurgicale, lyrique puis réaliste.
    L’Équipe n° 23853, Vincent Hubé, 17 novembre 2019
  • La chute du livre résume à elle toute seule l’esprit de Murène et de la résilience, en la comparant à l’art de la céramique japonaise […]. D’une écriture dense, épique et poétique à la fois, elle nous emmène sans jamais verser dans le voyeurisme.
    France TV Info, Carine Azzopardi, 18 octobre 2019

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