Alors que l’Amérique panse encore la plaie ouverte de la Seconde Guerre mondiale, la destinée de deux familles se met en marche. James Vincent, d’ascendance irlandaise, fuit un foyer familial chaotique pour faire des études de droit à New York où il deviendra un brillant avocat. De son côté, Agnes Miller, une jeune femme noire à l’avenir prometteur, voit son rendez-vous amoureux tourner au cauchemar lorsque la police arrête sa voiture sur une route déserte en lisière d’un bois de l’État de Géorgie. Les conséquences de cette nuit funeste influeront inexorablement sur sa vie et celle de ses descendantes.
Pendant plus de six décennies de changements radicaux – de la lutte pour les droits civiques aux premières années de la présidence d’Obama, en passant par le chaos de la guerre du Vietnam –, les familles de James et Agnes demeureront inextricablement liées.
Au fil de cette spectaculaire fresque familiale et amoureuse, ce roman donne à voir les coulisses méconnues de l’histoire d’une nation. Avec une justesse, un humour et une maîtrise rares, Regina Porter creuse les traumatismes des États-Unis sur plusieurs générations et expose avec grande intelligence les mouvements profonds d’une société surplus d’un demi-siècle.
Éditeur original : Gallimard
Critiques
- De par son ampleur et sa façon de jouer avec les genres romanesques, son texte dépasse la simple saga familiale.
Les Inrockuptibles n° 1237, 14 août 2019 - Ce premier roman aussi émouvant que vivifiant n’est ni introspectif ni rétrospectif, il saisit les êtres sur le vif.
Libération, Virginie Bloch-Lainé, 30 août 2019 - Il est impossible de résumer pareil roman, qui refuse le classicisme de la linéarité, voire de la chronologie, pour transporter le lecteur, selon un savant désordre, à travers le temps et l’espace. […] L’ensemble donne l’impression d’une exigence et d’une maîtrise qu’il est rare de trouver dans un premier roman. On reparlera de Regina Porter.
Le Figaro n° 23363, Christophe Mercier, 26 septembre 2019 - Si l’on accepte ce savant chaos – une sorte de concert dodécaphonique –, on est emporté par l’énergie du livre. Au fil des deux trajectoires, les voix sonnent juste.
Le Monde n° 23274, Florence Noiville, 8 novembre 2019 - En traçant une ligne de vie ardente sur six décennies, de New-York à la Californie, « Ce que l’on sème » s’affirme comme un des grands romans américains de cette rentrée. […] Ce qui rend avant tout le roman (son premier) addictif, c’est la clarté de son style, une écriture dynamique, fluide, qui éclaire en mots simples et tranchants les sentiments puissants qui s’expriment, au gré des accidents de la vie de ses héros. […] « Ce que l’on sème » est un livre flot, un livre flux, une histoire d’Amérique bouillonnante et sans fin.
Les Echos Week-End, Philippe Chevilley, 20 septembre 2019
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