Littérature

Chris Kraus, Dans la fureur du monde

Chris Kraus, Dans la fureur du monde

Cherchant à fuir une relation SM qui a mal tourné, Catt décide de faire une pause dans sa vie californienne d’intellectuelle précaire pour renouer avec « la vraie vie » et rénover plusieurs appartements achetés une bouchée de pain à Albuquerque. C’est là qu’elle rencontre Paul, un ex- taulard, ancien toxicomane, de dix ans plus jeune qu’elle. Catt l’engage pour diriger les travaux et tente de le sortir de l’engrenage de la récidive. L’amour est-il possible entre deux êtres de milieux différents, sur les décombres d’une société aussi violente et inégalitaire ?

Avec « Dans la fureur du monde », Chris Kraus nous propose une réflexion subtile sur le désir féminin, le pouvoir de l’argent et le couple dans tous ses états, dans une Amérique plus fracturée que jamais.

Éditeur original : The MIT Press
Éditeur en français : Flammarion

Critiques

  • « Dans la fureur du monde » peut être lu comme le récit du choc suscité chez elle par la sortie brutale de ce qu’elle nomme elle-même une « bulle » […]. Si elle récuse les termes d’autobiographie et même d’autofiction, pour désigner son travail, au motif que la construction du texte, sa recherche formelle, son travail d’élucidation par l’écriture en font un véritable roman, Chris Kraus fait bel et bien de son vécu, réel et fantasmé, la matière exclusive de son œuvre.
    Le Monde n° 23220, Florence Bouchy, 6 septembre 2019
  • « Summer of Hate » habite les conventions du roman d’amour pour explorer les questions d’injustice carcérale, de valeur culturelle, de lutte des classes et de dynamique du pouvoir sexuel.
    The Brooklyn Rail, Wendy Vogel, mars 2013
  • Le livre est une plongée dans le concret, dans la violence réelle d’une guerre structurelle : celle que l’Amérique mène envers ses déclassés […].
    Vanity Fair n° 72, Philippe Azoury, septembre 2019
  • Une exploration stimulante du plaisir féminin doublée d’un discours politique fort sur une Amérique qui se désagrège.
    Lire n° 478, Léonard Desbrières, septembre 2019
  • Leur idylle sert avant tout de prétexte à Chris Kraus pour dérouler, d’une prose précise saturée de chiffres et de dollars, une vision impitoyablement marxiste de la société américaine, dans laquelle l’argent domine tout, y compris les rapports amoureux. […] D’abord chaud, avec son intrigue SM et érotique, cet intense « été de la haine » devient, au fil des pages, un brûlant brûlot. On ne l’avait pas vu venir.
    L’Obs n° 2866, Élisabeth Philippe, 10 octobre 2019

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