Après avoir donné naissance à une petite fille, Cora Salme reprend son travail chez Borélia. La compagnie d’assurances vient de quitter les mains de ses fondateurs, rachetée par un groupe qui promet de la moderniser. Cora aurait aimé devenir photographe. Faute d’avoir percé, elle occupe désormais un poste en marketing qui lui semble un bon compromis pour construire une famille et se projeter dans l’avenir. C’est sans compter qu’en 2010, la crise dont les médias s’inquiètent depuis deux ans rattrape brutalement l’entreprise. Quand les couloirs se mettent à bruire des mots de restructuration et d’optimisation, tout pour elle commence à se détraquer, dans son travail comme dans le couple qu’elle forme avec Pierre. Prise dans la pénombre du métro, pressant le pas dans les gares, dérivant avec les nuages qui filent devant les fenêtres de son bureau à La Défense, Cora se demande quel répit le quotidien lui laisse pour ne pas perdre le contact avec ses rêves.
À travers le portrait d’une femme prête à multiplier les risques pour se sentir vivante, Vincent Message scrute les métamorphoses du capitalisme contemporain, dans un roman tour à tour réaliste et poétique, qui affirme aussi toute la force de notre désir de liberté.
Éditeur original : Seuil
Critiques
- Ce roman balzacien sur les maux du capitalisme séduit par l’empathie de l’auteur pour son personnage[…]. Grâce à son écriture subtile, Message évite la fiche Wikipédia et tient son lecteur jusqu’à la dernière page.
Les Inrockuptibles n° 1237, 14 août 2019 - Avec une impressionnante maîtrise de la narration, il dessine, dans toute sa complexité, la toile qui enserre peu à peu Cora […]. Vincent Message fait entendre des voix multiples, change d’échelle et de focale, passe de la sphère intime à la sphère sociale.
L’Humanité, Sophie Joubert, 29 août 2019 - Vincent Message capte l’essence de l’ultra-contemporain : sa tornade est un tableau de nos vies professionnelles mais aussi de nos sexualités, de nos façons d’être père, mère, conjoint.
Elle n° 3844, Virginie Bloch-Lainé, 23 août 2019 - La précision exceptionnelle qu’il déploie, et son narrateur avec lui, au fil de « Cora dans la spirale », est telle que le lecteur se demande parfois si tout cela n’est pas vrai[…]. Le plan-séquence dure plus de 450 pages, il est en effet en forme de spirale.
Le Monde n° 23226, Nils C. Ahl, 13 septembre 2019 - « Cora dans la spirale » est un saisissant décryptage du milieu de l’entreprise, comme on en a rarement lu, car la littérature et la sphère économique ne se croisent que trop peu. Et, pourtant, quel roman que la vie de bureau ! […]. Il faut saluer le travail remarquable de Vincent Message, ce roman est d’une ampleur folle et d’une tension extrême.
Le Figaro n° 23357, Mohammed Aïssaoui, 19 septembre 2019 - Vincent Message revendique, lui, la seule écriture d’un roman. Rien de plus, rien de moins […]. Pour le lecteur, l’effet d’identification à Cora, au vortex de son existence, en est démultiplié.
Challenges, Grégoire Pinson, 15 novembre 2019 - C’est une bouleversante tragédie ordinaire. […] Bouleversante, car l’attention extraordinaire que lui porte Vincent Message lui rend hommage, justice, et un peu de liberté. Et parce qu’il réussit précisément là où elle échoue : mêler un réalisme rigoureux à une poétique libre et sans entraves.
Le Point n° 2463, Marine de Tilly, 7 novembre 2019 - Plutôt que de laisser à l’héroïne la reconstitution des faits, Vincent Message en confie la chronique à un apprenti journaliste qui relie les points à partir de l’interview des protagonistes et des carnets de notes de Cora, multipliant les points de vue et les portraits.
Les Échos Week-End, Isabelle Lesniak, 21 septembre 2019
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