Après une parenthèse parisienne qui n’a pas tenu ses promesses, Paul Lerner, dont les derniers livres se sont peu vendus, revient piteusement en Bretagne où il accepte un poste de journaliste pour l’hebdomadaire local. Mais les ennuis ne tardent pas à le rattraper. Tandis que ce littoral qu’il croyait bien connaître se révèle moins paisible qu’il n’en a l’air, Paul voit sa vie conjugale et familiale brutalement mise à l’épreuve. Il était pourtant prévenu : un jour ou l’autre on doit négocier avec la loi de l’emmerdement maximum. Reste à disputer la partie le plus élégamment possible.
Comme dans « Falaises », « Des vents contraires » ou « Les Lisières », Olivier Adam convoque un de ses doubles et brouille savoureusement les pistes entre fiction et réalité dans ce grand livre d’une vitalité romanesque et d’une autodérision très anglo-saxonnes.
Éditeur original : Flammarion
Critiques
- Mettant en écho les tourments intérieurs de son antihéros face aux problématiques politiques locales, il poursuit et complète ses réflexions sur la classe moyenne. D’un blues plus sombre encore que les précédents, ce treizième roman « pour adultes » d’Adam joue une nouvelle fois sur la corde.
Lire n° 477, juillet/août 2019 - Le romancier aime les héros à faille et les hommes qui sombrent, pour qui les crises sont les meilleurs révélateurs. Mais il aime aussi les voir (et les aider à) se remettre. À renaître, même. Y compris après d’intenses tourments […]. Au bout du tunnel, un halo de lumière, même momentané. C’est plutôt nouveau. Et réjouissant. Olivier Adam va bien. On ne s’en fait plus.
Marianne n° 1171, Nedjma Van Egmond, 23 août 2019 - Dans ce trop-plein de sujets politiquement corrects accrochés comme par wagons, Olivier Adam parvient à tirer son épingle du jeu grâce à sa façon de nous parler comme toujours au cœur sans effet de manche […]. Un autoportrait désillusionné tout en humour pince sans rire. Veine ô combien réjouissante dans un milieu littéraire qui en manque tant.
Le Figaro n° 23351, Isabelle Spaak, 12 septembre 2019 - Avec ces petits faits du quotidien, Olivier Adam signe un roman dense, parfois au style un peu lourd et ampoulé mais criant de vérité […]. On apprécie d’autant les doutes du héros que l’on se reconnaît souvent dans les situations décrites.
L’Indépendant, Michel Litout, 5 octobre 2019 - Les péripéties s’enchaînent sans qu’un scénario ne se dessine avant le milieu du roman, dont l’histoire devient vraiment prenante vers la fin […]. Si l’on regrette des personnages parfois caricaturaux, l’histoire amène habilement plusieurs thèmes intéressants, donnant de la saveur au roman.
France TV Info, Manon Botticelli, 21 août 2019 - Un jeu de miroir réjouissant avec son double littéraire, Paul, au ton nettement plus drôle que de coutume chez un romancier et scénariste réputé sombre.
Les Échos week-end n° 181, Isabelle Lesniak, 6 septembre 2019
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