Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.
Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?
Éditeur original : Gallimard
Critiques
- Le récit emballe alors la machine médiatico-judiciaire. L’auteur passe d’un personnage à l’autre à chaque nouveau chapitre, donnant une envergure et une universalité implacables à sa fiction.
Causette n° 103, Hubert Hartus, septembre 2019 - L’auteure ne se contente pas d’explorer la question des relations sexuelles dans la société actuelle et de nous faire participer à la recherche de la vérité judiciaire – elle s’est familiarisée avec cette quête […]. Karine Tuil nous confronte surtout, dans son neuvième roman, au paradoxe des existences cuirassées de principes et leur opposition avec le réel.
Le Figaro n° 23363, Isabelle Spaak, 26 septembre 2019 - La romancière colle à la réalité, dans sa reconstitution du procès. Les arguments se déploient, de part et d’autre, pour trouver une vérité judiciaire […]. Les personnages de Karine Tuil vivent dans un endroit et habitent une époque. Ils n’y échappent pas. Le style est efficace. L’histoire crée des effets de surprise.
Le Journal du Dimanche n° 3789, Marie-Laure Delorme, 25 août 2019 - Karine Tuil n’a rien à dire. Mais ses personnages bavardent beaucoup […].
Karine Tuil n’a donc rien à dire. Sans doute parce que foncièrement Karine Tuil est une romancière qui ne croit pas au langage. Le livre n’est pas seulement médiocre, il est hypocrite et malhonnête, feignant de répudier le discours pour mieux s’y vautrer.
Transfuge n° 132, Damien Aubel, octobre 2019 - Tuil n’invente rien, elle enquête et transpose, dresse des constats, dissèque des stratégies, à la fois fiévreuse et distante, cruelle et fataliste. Ses détracteurs se feront encore le plaisir de fustiger une mécanique du rebondissement à la Netflix. Tuil dérange.
Le Figaro Magazine n° 23340 et 23341, Élisabeth Barillé, 30 et 31 août 2019 - Ses personnages sont vides, juste des archétypes qu’elle manipule grossièrement dans un théâtre d’ombres – rien à voir avec les personnages balzaciens à la profondeur, à la complexité qui les rendent universels –, et le livre se réduit à un catalogue opportuniste de tous les poncifs “sociétaux” de l’époque, sans que l’autrice semble en penser grand-chose.
Les Inrockuptibles n° 1244, Nelly Kaprièlian, 2 octobre 2019
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