Comme des millions de femmes, Eve Ensler a attendu sa vie entière des excuses qui ne sont jamais venues. Son bourreau, qui fut aussi son père, est mort sans exprimer aucun regret. C’est ainsi qu’Eve a décidé d’écrire elle-même cette demande de pardon tant espérée.
Derrière les mots fantasmés de son père, c’est peu à peu la vie d’Eve, ses luttes et ses passions qui transparaissent. Se dessine le portrait d’une femme incroyablement courageuse qui est parvenue à trouver une voie alternative à la honte et à la colère.
« Pardon » est un texte salvateur qui a suscité à sa parution aux États-Unis la même onde de choc que Les Monologues du vagin.
Éditeur original : Bloomsbury Publishing
Éditeur français : Denoël
Critiques
- Ce livre remarquable est autant une tentative d’éclaircissement de ce qui oppose virilité et repentance qu’une invitation à dissoudre la domination masculine dans des excuses sincères, sans défense.
Telerama n° 3652, Clara Delente, 8 janvier 2020, TTT - Dans la vie de la romancière et essayiste, cet ouvrage marque un moment essentiel. Celui de la compréhension et du partage de l’horreur vécue qui, en prenant valeur universelle, ouvrent des portes non seulement à l’autrice mais à toutes les victimes de viol, de violences et d’abus qui le liront. Le livre s’ouvre sur la dédicace suivante : « Pour toutes les femmes qui attendent encore qu’on leur demande pardon. »
Psychologies n° 404, Christilla Pellé-Douël, décembre 2019 - Elle a écrit « Pardon en » quatre mois, et une fois le manuscrit terminé, elle a été libérée. Mensonge révoqué, malédiction levée. « Mon père était enfin parti. » Mieux que l’analyse et la psychiatrie, la drogue et les relations passionnelles. Devant le pouvoir de l’écriture, Eve Ensler s’incline.
Libération n° 12008, Léa Mormin-Chauvac, 15 janvier 2020 - Eve Ensler signe un texte d’une force phénoménale. À partager – comme dans sa double dédicace finale – aux femmes comme aux hommes qui méritent un pardon.
La Voix du Nord n° 24108, 19 janvier 2020 - L’autrice ne minimise jamais les gestes posés — au contraire, elle leur redonne toute leur horreur et leur brutalité — mais il y a tout de même de la compassion dans sa démarche […]. L’empathie est une arme puissante, elle en fait ici une démonstration magistrale.
La Presse, Nathalie Collard, 16 février 2020, ****
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