Littérature

Jean Échenoz, Vie de Gérard Fulmard

Jean Échenoz, Vie de Gérard Fulmard

La carrière de Gérard Fulmard n’a pas assez retenu l’attention du public. Peut-être était-il temps qu’on en dresse les grandes lignes.
Après des expériences diverses et peu couronnées de succès, Fulmard s’est retrouvé enrôlé au titre d’homme de main dans un parti politique mineur où s’aiguisent, comme partout, les complots et les passions.
Autant dire qu’il a mis les pieds dans un drame. Et croire, comme il l’a fait, qu’il est tombé là par hasard, c’est oublier que le hasard est souvent l’ignorance des causes.

Éditeur original : Minuit

Critiques

  • Pas de grand n’importe quoi, non, mais un attirail malicieux au service d’une simple vérité : la vie est un roman, seul l’écrivain peut à ce point le dire, avec légèreté, dans un livre refermé sur une touche mélancolique, un tendre attachement, fulmardien, à toute cette vanité. Éloge de la vulnérabilité.
    Le Point n° 2473, Valérie Marin la Meslée, 16 janvier 2020
  • Faux roman noir, aussi hilarant que surprenant et maîtrisé, qui nous mènera dans le Vexin ou le Tardenois, mais aussi en Sulawesi. À vous de chercher sur une carte…
    Lire n° 481, décembre 2019 / janvier 2020
  • Ce personnage tout sauf perspicace, Jean Échenoz ne craint pas pourtant d’en faire le narrateur de ce roman noir […]. À coups de détails minutieusement choisis (vêtements, technologies…), il dessine autour de lui notre époque, et le promène dans un paysage parisien si prégnant et rigoureusement tracé qu’il est bien plus qu’un décor, plutôt une matrice.
    Telerama 3651, Nathalie Crom, 1er janvier 2020, TTT
  • Il est évident qu’Échenoz s’amuse beaucoup avec cette histoire facétieuse, qu’il narre comme toujours d’une plume à la syntaxe inventive. Un régal et des fous rires garantis !
    Midi libre n° 27100, André Zaradzki, 26 janvier 2020
  • La première lecture ne déroutera pas les lecteurs de Jean Echenoz. Même si la veine est plus sombre que d’habitude, on y trouve ce que l’on y cherche, à savoir une intrigue à tiroirs menée allegretto […]. Le tout servi par une syntaxe musicale, mêlant trivial et préciosité, aussi virtuose qu’acrobatique.
    Le Nouveau Magazine Littéraire n° 26, Alain Dreyfus, février 2020, 5/5
  • Mais ce qui lie vraiment entre eux ces éléments disparates, c’est bien sûr la phrase d’Echenoz, sa minutie désinvolte, ses télescopages entre le soutenu et le trivial, son sens comique, qui sanctionne et célèbre dans un éclat de rire l’absurdité du monde à travers les déboires de son pauvre héros.
    Le Monde n° 23322, Raphaëlle Leyris, 3 janvier 2020

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