Littérature

Jean-Michel Espitallier, Cow-boy

Le grand-père de Jean-Michel Espitallier était cow-boy. Un vrai cow-boy d’Amérique, au bout du bout du Far West : en Californie. Dans sa jeunesse, il a quitté ses Alpes natales pour aller tenter la fortune dans ces contrées lointaines, qui concentraient alors toute l’espérance et tout l’or du monde. Et puis, pour une raison ignorée, il est revenu. Il a vécu le reste de son âge dans son coin de France, au milieu de montagnards taiseux dont il faisait partie, lui aussi.

De cet aïeul propre à susciter des légendes, on ne sait presque rien. Son histoire est comme un trou de mémoire dans la mythologie familiale.

Tour à tour enquête, western, histoire de l’univers en accéléré, peinture de la vie quotidienne des cow-boys californiens, voyage fantastique à travers le continent américain, méditation sur la mémoire, ce récit reconstitue le parcours de ce personnage inconnu. Jusqu’à la belle histoire d’amour qui l’unit à la grand-mère de l’auteur.

D’une grande diversité de cadences et de styles, ce livre joue de toute la puissance de la littérature pour redonner vie à nos fantômes et reconstituer les choses disparues. Surtout celles que l’on n’a pas vues.

Éditeur original : Inculte

Critiques

  • Souvent, les lecteurs demandent aux écrivains d’où leur vient l’inspiration – comment ils créent des personnages et des aventures, bref comment de la page blanche naît tout un livre. Ils trouveront dans Cow­boy, que publie aujourd’hui Jean­-Michel Espitallier, une réponse éblouissante. […] En exergue, Espitallier cite Giono : « Quand on voit, on n’imagine plus. » Sans doute. Mais quand on lit « Cow­boy », on voit tout en imagination.
    Le Monde n° 23334, Camille Laurens, 17 janvier 2020
  • Comme toujours, le ton est drôle, sautillant, cocasse. Tant mieux, car l’Amérique du grand-père fait frémir […]. La dernière page tournée, on se dit qu’il a fallu toute la verve – et peut-être la rouerie – de l’écrivain pour qu’il se révèle à nous en chair et en os.
    Le Nouveau Magazine Littéraire n° 26, Jean-François Paillard, février 2020, 4/5

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