Baptiste sait l’art subtil de l’imitation. Il contrefait à la perfection certaines voix, en restitue l’âme, ressuscite celles qui se sont tues. Mais voilà, cela ne paie guère. Maigrement appointé par un théâtre associatif, il gâche son talent pour un quarteron de spectateurs distraits. Jusqu’au jour où l’aborde un homme assoiffé de silence.
Pas n’importe quel homme. Pierre Chozène. Un romancier célèbre et discret, mais assiégé par les importuns, les solliciteurs, les mondains, les fâcheux. Chozène a besoin de calme et de temps pour achever son texte le plus ambitieux, le plus intime. Aussi propose-t-il à Baptiste de devenir sa voix au téléphone. Pour ce faire, il lui confie sa vie, se défausse enfin de ses misérables secrets, se libère du réel pour se perdre à loisir dans l’écriture.
C’est ainsi que Baptiste devient son répondeur. À leurs risques et périls.
Éditeur original : Quidam
Critiques
- Les bévues, gaffes et ruptures de ton, ainsi que des appels inconnus non référencés dans la bible pimentent le récit, qui roule bon train. Ce roman téléphonique réjouissant donne à entendre, en filigrane, les symptômes d’une époque abusée par la technologie.
L’Humanité, Muriel Steinmetz, janvier 2020 - Dès les premières pages, on est happé par ce jeu de rôles, cette supercherie au cours de laquelle bien des réalités vont apparaître car Baptiste va aller au-delà de sa fonction et faire émerger des vérités de façon incongrue.
Le Télégramme, Claire Charpy, 5 janvier 2020 - L’écrivain confie donc sa vie intime à ce double qui va semer le trouble. Une satire sociale désopilante et profonde.
Voici n° 1681, Ariane Valadié, 24 janvier 2020 - Intrigue improbable, mais qu’importe : ce qui compte, ce sont les gags qu’elle permet. Sous cet angle, c’est un sans-faute : l’auteur nous régale de quiproquos et de fausses pistes.
Le Nouveau Magazine Littéraire n° 26, Bernard Quiriny, février 2020, 2/5
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