Rundle Junction, État de New York, été 2014. Dans quelques jours, Walter et Bennie Blumenthal célébreront le mariage de Clem, l’aînée de leurs quatre enfants, et de sa petite amie afro-américaine. Si l’orientation sexuelle de leur fille et la couleur de peau de sa promise ne les ont jamais dérangés, ils connaissent d’autres motifs de contrariété. Alors qu’une horde d’invités s’apprêtent à débarquer, et qu’ils ignorent tout de la cérémonie organisée par Clem et ses amis étudiants en théâtre expérimental, Walter et Bennie tiennent secrète une décision qui pourrait bouleverser leur existence : la maison familiale depuis cinq générations va être mise en vente. Mais le plus grand chamboulement qui s’annonce concerne leur village, où l’installation imminente d’une communauté ultra-orthodoxe suscite l’inquiétude. Faut-il accueillir à bras ouverts les nouveaux arrivants et le changement qu’ils incarnent, ou bien lutter pour préserver l’intégrité de Rundle Junction ? Divisés sur la question, Walter et Bennie devront pourtant faire front commun pour recevoir les convives et garder la situation sous contrôle jusqu’aux noces. Cinq jours durant, des liens se (re)noueront, des policiers s’inviteront à la fête, des actes anti sémites seront commis, une alliance disparaîtra et des secrets – certains dissimulés depuis des décennies – seront percés à jour.
Interrogeant les notions de mémoire, d’identité et d’appartenance – à un lieu, à une communauté, à une lignée –, Leah Hager Cohen livre un roman lumineux et vivifiant sur ce qui nous sépare ou nous unit, ce joyeux bazar parfois nommé famille.
Éditeur original : Riverhead
Éditeur français : Actes Sud
Critiques
- On ne sait ce qu’il faut admirer le plus dans ce roman d’exception, qui rappelle les réussites de la grande Ann Tyler : la fluidité en même temps que la complexité d’un récit qui entremêle les points de vue de chacun, la façon dont tous les personnages existent avec leur individualité, leur caractère, leur langage, la bienveillance du regard généreux que la romancière porte sur une tribu attachante, ou la réflexion subtile sur la notion de communauté et d’intégration.
Le Figaro n° 23463, Christophe Mercier, 23 janvier 2020 - Comme dans une comédie shakespearienne, les relations disparates trouveront le moyen d’être résolues et l’amour familial, au moins, prévaudra.
The New York Times, Sylvia Brownrigg, 17 mai 2019 - « Des gens comme nous » tient la promesse de son titre. C’est une famille ordinaire qui se raconte dans le détail, porté par l’acuité d’une narration presque chirurgicale.
Le Nouveau Magazine Littéraire n° 26, Camille-Élise Chuquet, février 2020, 3/5
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