Et si notre esprit fonctionnait encore quelques instants après notre mort biologique ? 10 minutes et 38 secondes exactement. C’est ce qui arrive à Tequila Leila, prostituée brutalement assassinée dans une rue d’Istanbul. Du fond de la benne à ordures dans laquelle on l’a jetée, elle entreprend alors un voyage vertigineux au gré de ses souvenirs, d’Anatolie jusqu’aux quartiers les plus mal famés de la ville.
En retraçant le parcours de cette jeune fille de bonne famille dont le destin a basculé, Elif Shafak nous raconte aussi l’histoire de nombre de femmes dans la Turquie d’aujourd’hui. À l’affût des silences pour mieux redonner la parole aux « sans-voix », la romancière excelle une nouvelle fois dans le portrait de ces « indésirables », relégués aux marges de la société.
Éditeur original : Viking
Éditeur français : Flammarion
Critiques
- Le lecteur […] est emporté dans un tourbillon bouillonnant d’anecdotes, de contes, de superstitions orientales. Pourquoi bouder son plaisir ? Elif Shafak est une conteuse née et l’on s’abandonne avec joie à ces flots de romanesque pur.
Le Monde n° 23327, Florence Noiville, 9 janvier 2020 - Écrivaine féministe, cosmopolite et engagée, Elif Shafak, 48 ans, est indéniablement l’une des plus grandes romancières de notre temps. De celles qui savent créer des images, des sensations et des personnages inoubliables. De celles qui font réfléchir en posant les vraies questions.
Lire n° 482, Gladys Marivat, février 2020 - Si le ton léger, presque ludique, du livre semble d’abord un peu à côté de la plaque au regard du sujet traité, cette apparente badinerie se révèle au fur et à mesure pertinante […]. Son sujet, comme ses personnages, n’en ai pas moins captivant, émouvant, juste.
Les Inrockuptibles n° 1261, Yann Perreau, 29 janvier 2020 - Avec cette histoire, inspirée d’un fait divers, Elif Shafak fait ce qui l’a rendue célèbre : donner voix à des marginaux […]. L’auteure turque la plus lue de son pays publie un récit intense et engagé, hommage aux laissés-pour-compte et à l’amitié.
Madame Figaro n° 1847, Sofiane Zaizoune, 17 janvier 2020
Comment here