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Pierre Place, Muertos

Pierre Place, Muertos

Quand Viva Zapata rencontre La Nuit des Morts-vivants.

Mexique, début du XXe siècle. Une hacienda est subitement prise d’assaut par une horde d’étranges individus, des « calaveras », ces figures écorchées issues du folklore mexicain, hébétées et muettes, qui ne semblent tenir debout que par la pulsion de meurtre qui les anime. Les survivants de l’attaque, jetés sur les routes, forment alors un groupe sans distinction de classes, de milieux, ou d’origines… même si les patrons tentent de demeurer ceux qui donnent les ordres. Ils n’ont alors pour seul langage commun que celui de la violence et de la lutte pour la survie. Reste à savoir s’ils vont devenir aussi sauvages que les monstres qui les poursuivent…

Pierre Place, meilleur que jamais, propose un récit étouffant, rythmé, plein de suspense grâce à un découpage cinématographique virtuose et un dessin dont la personnalité expressionniste et dynamique accroche tout de suite le lecteur. Aussi macabre que réjouissant, « Muertos » est un divertissement haut de gamme qui rend tout autant hommage aux westerns mexicains qu’aux œuvres horrifiques de critique sociale de George Romero.

Éditeur BD : Glénat

Critiques

  • Alternant plans serrés et d’ensemble, aux traits dynamiques et fougueux, Pierre Place fait du traditionnel « jour des morts » un spectacle à l’intrigue vengeresse, qui puise autant dans le cinéma horrifique que dans le muralisme mexicain.
    Le Monde n° 23346, Cathia Engelbach, 31 janvier 2020
  • C’est rythmé mais sans jamais brûler les étapes, hyper-violent, mais sans jamais tomber dans le gore, centré sur la culture mexicaine, mais en même temps universel. L’album livre une critique claire du capitalisme, du colonialisme, mais sans jamais s’appesantir dessus.
    Le tout à travers un dessin, au noir et blanc à la fois contrasté et blafard, hyper-expressif, avec ses moments expressionnistes et ses penchants réalistes.
    Le Quotidien (Luxembourg), Pablo Chimienti, 13 janvier 2020

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