Littérature

Hajar Bali, Écorces

Hajar Bali, Écorces

Nour, 23 ans, étudiant en mathématiques, vit avec son arrière-grand-mère, Baya, sa grand-mère, Fatima, et sa mère, Meriem, dans un minuscule appartement d’Alger. Baya, 95 ans, née pendant la colonisation, est une femme courage qui a bravé les interdits et les mœurs de son temps. Jour après jour, elle transmet la mémoire de la famille à Nour. Élevé dans ce gynécée étouffant, celui-ci s’ouvre au monde et à l’amour, qu’il trouve en Mouna, jeune femme à l’« inquiétante étrangeté ». Pourquoi le trouble-t-elle autant ? Est-elle celle qu’elle prétend être ? À son insu, Nour va se retrouver au cœur d’une incroyable vengeance familiale reposant sur des secrets que Baya avait bien gardés.

Dans ce premier roman qui déjoue les codes de la saga familiale avec ampleur et modernité, Hajar Bali entrecroise les destins de ses personnages et les moments clés de l’histoire de l’Algérie du XXe siècle, explorant avec force et délicatesse la question de l’indicible. Ou comment rendre compte de l’humain, de sa complexité, de ses paradoxes, au-delà du langage et de ses axiomes, dans ce qui ne peut être nommé.

Éditeur original : Belfond

Critiques

  • Entretissant l’intime à l’histoire violente de l’Algérie au XXe siècle, ainsi qu’à une moins convaincante intrigue de vengeance, le premier roman subtil d’Hajar Bali séduit par ce qui l’occupe en creux : rendre hommage aux âmes poètes et indépendantes qui préfèrent la passion et la complexité aux normes.
    Le Monde n° 23346, Gladys Marivat, 31 janvier 2020
  • Ce premier roman, déconcertant, non conformiste, d’Hajar Bali, s’écrit par la bouche de Baya, entre autres, et celle d’un narrateur anonyme qui met son grain de sel. Hajar Bali trouve un ton, domine son intrigue, multiplie les modes narratifs. « Écorces » prend sa source dans l’Histoire et dans la psyché de ses personnages. Les dialogues alternent avec des monologues. Écriture claire, en phrases longues et tenues.
    L’Humanité n° 22 864, Muriel Steinmetz, 6 février 2020
  • Cette saga familiale s’étend sur quatre générations. C’est aussi l’histoire de l’Algérie vue dans l’intimité des familles. Passionnant !
    Biba n° 478, Mona Ayoun, février 2020

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