Il aura fallu trente ans pour que Clémentine Autain écrive sur sa mère, la comédienne Dominique Laffin, morte en 1985. Clémentine en avait 12 et déjà un long et douloureux chemin avec cette mère en souffrance, égarée, incapable de prendre soin de sa fille. Clémentine Autain s’est construite en fermant la porte aux souvenirs, en opposition avec cette mère dont, petite fille, elle avait parfois dû s’occuper comme d’un enfant. Aujourd’hui, elle n’occulte rien, dit avec justesse le parcours tragique d’une femme radieuse et brûlée, passionnée de vie, actrice magistrale, féministe engagée mais dévorée par ses angoisses et prise au piège d’une liberté dangereuse.
Dites-lui que je l’aime : dans ce récit poignant dont le titre rappelle le film éponyme, Clémentine Autain rend justice à une figure oubliée des uns, culte pour les autres. Elle retrouve ce qu’elle lui doit, son féminisme, sa propre maternité peut-être. Et malgré l’âpreté des souvenirs, elle écrit un récit d’une grande douceur, une lumineuse lettre d’amour.
Éditeur original : Grasset (acheter sur Amazon)
Critiques
- Pour la première fois, Clémentine Autain laisse derrière elle sa rancœur et renoue avec sa filiation. Cette déclaration d’amour lui permet de continuer son chemin délestée de son chagrin.
Paris Match n° 3645, V. T., 21 mars 2019 - Clémentine Autain, par ailleurs députée, publie un récit poignant et lumineux sur sa mère, la comédienne Dominique Laffin, égérie du cinéma d’auteur des années 80 retrouvée morte à 33 ans.
Marie Claire n° 800, Gilles Chenaille, 8 mars 2019 - Ce livre est son chemin vers les souvenirs, une écriture intime vers une réconciliation : avec l’actrice, la femme, la mère.
Grazia n° 485, Philippe Azoury, 22 mars 2019 - Ainsi écrit Clémentine Autain avec des mots tendres et durs à la fois, qui claquent, glacent, émeuvent, se révoltent, pleurent, rigolent, racontent cette maman qui ne l’a jamais trop été. […] Dites-lui que je l’aime est une déclaration d’amour posthume et un bel hommage à une grande comédienne inconnue des nouvelles générations.
Causette n° 98, Laurence Garcia, 6 mars 2019 - La députée de la France insoumise fend son armure de femme politique en publiant un récit intime sur sa mère très fragile. Un portrait en creux d’elle-même surprenant.
Elle n° 3819, Dorothée Werner, 1er mars 2019 - Ses enfants lui ont donné le prétexte et la force de partir sur les traces de cette mère qui a mal fait, mais l’a aimée quand même, malgré tout. Ne passez pas à côté de ce beau et court récit. Il est juste, émouvant et parlera à beaucoup.
Femme Actuelle n° 1809, 27 mai 2019 - On a du mal à croire que la pieuse récitante des baratins de Thomas Piketty a écrit un texte si sobre et sensible.
Le Figaro Magazine n° 20190329, Frédéric Beigbeder, 29 mars 2019 - Et soudain, ce livre, cet ovni que nul n’attendait, cette écriture cristalline qui raconte, sans jamais hausser le ton, l’horreur et l’amour à la fois. Clémentine Autain nous montre qu’elle est un écrivain de façon éclatante. Son récit relève exclusivement de la littérature, celle qui permet de mieux saisir les humains, de mieux comprendre le monde.
Challenges n° 602, Maurice Szafran, le 21 mars 2019
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